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ray bradbury - Page 2

  • Les Machines à Bonheur - Ray Bradbury

     

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    « Les machines à bonheur » est un recueil de 21 nouvelles, paru à l’origine en 1964. 21 petits bonheurs qui se dégustent comme des fruits de début d’automne, par pure gourmandise (littéraire en l’occurrence), entre deux romans. L'automne, Bradbury l'évoque souvent dans ses récits, il y revient régulièrement, autant que sur Mars. Mélancolie oblige? Après tout la saison de rouille et la planète rouge ont des nuances proches ; la saison idéale serait certainement un automne martien...

    Une seule nouvelle se situe sur Mars dans ce recueil, « Celui qui attend ». Le livre permet d’apprécier tout le talent de l’auteur dans différents genres. Outre la SF et le fantastique, on y trouve des nouvelles beaucoup plus proche du conte et d’autres appartenant à une littérature plus générale. Le lecteur est transporté à différentes époques, différents lieux : Amérique, Mexique, Irlande, sur terre, sur mer, dans les airs.

    La mort, l’amour, la mémoire, la nostalgie sont les thèmes qui reviennent le plus souvent, évoqués dans le style si poétique de Bradbury, avec aussi beaucoup d’humour, à ce titre la nouvelle « Les sprinters d’hymne », tendre hommage à la fois au cinéma d’antan et à un certain  Irish spirit, est remarquable.

    Coup de cœur pour la nouvelle « Le meilleur des mondes possibles » qui se démarque par son thème abordé : la séduction. Bradbury offre une délicieuse réflexion sur le sujet…

     

    Présentation de l'éditeur
    Vous voulez visiter l'incroyable ville de Xanadu ? Connaître les secrets les plus intimes de la femme illustrée ? Apprendre à cultiver des champignons magiques ? Ou découvrir le monde débarrassé de toute l'humanité ? Avec Ray Bradbury, vos rêves les plus fous et les plus fantaisistes, comme vos pires cauchemars, deviennent réalité : être séduit chaque jour par une femme qui n'est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, repousser l'attaque d'un terrifiant Tyrannosaurus rex, dialoguer avec un séduisant jeune homme qui s'appelle la Mort...

    En une vingtaine de nouvelles, l'un des plus grands maîtres de l'imaginaire nous entraîne dans son univers magique et poétique... A déguster sans modération !

  • Chroniques Martiennes - Ray Bradbury

     

    La première fois que j’ai lu les « Chroniques Martiennes » je devais avoir 13 ans. Ce fut un émerveillement littéraire, un des livres qui a déclenché chez moi une vraie fringale de lecture ! Avant cet âge, je ne lisais quasiment pas de romans ou de nouvelles, même de Science Fiction, mais exclusivement des BD.

     

    « Il est bon de renouveler les sources d’émerveillement, dit le philosophe. Les voyages intersidéraux ont refait de nous des enfants » cite Bradbury au début du livre. Il faut croire que les « Chroniques Martiennes » ont été pour moi un de ses voyages intersidéraux à cette période, ma fusée interplanétaire ; et elle vole toujours très bien ;)

    Trois ans que je ne l’avais pas relu, autant dire une éternité !

    Publié en 1950 aux USA, et en 1954 en France dans la fameuse collection Présence du Futur dont il est par ailleurs le premier numéro, ce bijou à la particularité de tenir aussi bien du roman que du recueil de nouvelles. L’auteur à rassemblé des nouvelles écrites entre 1946 et 1950 dont l’action se déroule sur Mars, en révisant quelques unes, et écrit des inédites spécialement pour le livre, les classant ensuite chronologiquement. L’ensemble raconte une histoire, comme dans un roman, celle de la colonisation de Mars par les hommes de la Terre. En fait de colonisation, il s’agit d’une vraie invasion, et cette fois les envahisseurs sont les humains. Bradbury inverse le schéma très en vogue à cette époque des Terriens envahit par des extraterrestres belliqueux. Extraterrestres qui ne sont bien souvent que le symbole des soviétiques menaçant le  « monde libre ».

    Les Martiens de Bradbury n’ont rien à voir avec cette image, ils sont les derniers représentants d’une noble civilisation millénaire. Dans plusieurs de ces écrits Bradbury évoque souvent l’Egypte ancienne. Les sables de Mars et ceux d’Egypte sont étroitement liés chez l’auteur.

    L’écriture de Bradbury est évocatrice et poétique, sans termes pseudo scientifiques, ouvrant une nouvelle voie onirique à la Science Fiction. N’oublions pas l’ironie, toujours présente chez Bradbury.

    De plus, on trouve le futur roman «Fahrenheit 451» en germe dans les Chroniques Martiennes :

    « Tous les contes horribles et fantastiques(…) toutes les histoires d’anticipation ont été brûlées. »

    « Ils ont voté une loi (…) Ils ont commencé par censurer les albums satiriques, puis les romans policiers et bien entendu les films », dans la chronique intitulée « Usher II » superbe hommage à Edgar Poe en particulier et à la littérature et au cinéma fantastique en général.

     

    Une œuvre indispensable tout simplement.

     

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